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bonjour numérique, je ne suis qu'une femme. mon genre non-performatif se trouve dans la résilience et la pesanteur de l'absolution positive. la conformité personnelle. je me sens comme un oiseau qui se sait perdu avec tout les autres mais qui l'accepte avec une grande lourdeur, une grande gravité. mon genre est attiré au centre de la terre, à travers les couches litoshpériques, asténosphériques, et liquides. sauf que je me refroidis de l'intérieur. peut-être qu'avant mon genre était une grande fôret toute noire et pluvieuse. un peu avant peut-être aussi une très grande fuite contre ce que je ne comprenais pas et ce qu'on me disais (insensé) dans un labirhynte bouillant d'anxiété. et avant-ça j'ouvrais les yeux et je respirais pour la première fois avec un gout très amer sur le bout de la langue. l'existence tout ça...
plus clairement, mon genre est un album de fiona apple et de mylène farmer. je me sens dédale. je me sens grandiose et toute petite. comme la souris!!!!! mon genre est un grand coussin de plumes sur lequel je peux me reposer parce que j'ai appris à me donner confiance quand il faut. mon genre est plutôt grand-mère réconfortante et réconfortée... plus piano grave qu'harpe bien ficelée et angélique. j'ai toujours été un mi de toute façon... parfois un bémol.... je suis ce que je sens et ce qui m'arrive. je me construis sur les conclusions que mon corps et mon esprit me donnent. j'en ai finis avec les conjectures foireuses. j'ai trouvé ma réponse et c'est bien suffisant! quand tout le reste continue de trébucher, de s'accrocher à l'inauthenticité : je fais mon bout de chemin avec la valeur de mon moi entre mes poumons, bien logée au fond de ma cage thoracique, les épaules dures. au chaud ! avec la plus grande bienveillance du monde parce que je me vaux bien ça. j'aspire à ne plus que me prouver seule. j'aspire à ma propre réalisation. je fais partie de toute les choses qui m'ont touché et qui me touchent. l'individu est construction des autres et de ses méchanismes cachés. moi ! moi ! moi ! moi je... moi je..
je compose avec ce que j'ai déjà et ce que j'aperçois.
moi je suis née page blanche sur laquelle on a inscrit sa mélodie stridente.
j'ai assez d'encre aujourd'hui pour la rendre enfin cohérente.
et je serais la dernière à y apposer la coda.
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